(PATRICK DEWAERE)
Texte librement inspiré de l’œuvre et de la vie et de l’acteur Patrick Dewaere
Texte Marion Aubert (texte publié chez Actes Sud)
Mise en scène Julien Rocha
Avec Margaux Desailly, Fabrice Gaillard, Johanna Nizard et Cédric Veschambre
Dramaturgie Emilie Beauvais, Julien Rocha
Conseil dramaturgique Christian Giriat
Scénographie Clément Dubois
Création sonore Benjamin Gibert
Création lumière Nicolas Galland
Régie générale et plateau Clément Breton
Régie son & vidéo Yann Sandeau ou Julien Lemaire
Régie lumière Alexandre Schreiber ou Amandine Robert
Costumes Marie-Fred Fillion
Perruques Cécile Kretschmar
Préparation physique (résidence 1) Vidal Bini
Durée 1h50

Production Compagnie Le Souffleur de Verre
Co-production Le Caméléon, scène labellisée – Pont-du-Château / Château Rouge, scène conventionnée – Annemasse / Les Célestins, Théâtre de Lyon / Théâtre Municipal d’Aurillac, scène conventionnée.
Soutien Ville de Clermont-Ferrand / Conseil départemental du Puy-de- Dôme / La Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle – Villeneuve lez Avignon / La Maison Jacques Copeau – Pernand-Vergelesses / La Factory – Avignon / Le Théâtre du Marché aux Grains, Atelier de Fabrique Artistique – Bouxwiller / Fonds SACD Théâtre / SPEDIDAM.
Remerciements Théâtre du Peuple – Bussang
NOTE D’INTENTIONS DU METTEUR EN SCÈNE
Notre projet n’est pas de constituer une nouvelle œuvre biographique sur la vie de Dewaere (mais elle nous inspirera). Il n’est pas question de reconstitution mais de citations, d’instants choisis. Ce n’est pas du vol à l’étalage. Non. C’est pire. C’est se dire soi avec le nom d’un autre. Une vision épique de l’Homme à la frontière de sa rupture avec lui-même : les Hommes que nous sommes. Nous suivrons le chemin d’un être en mouvement, en lutte, en recherche, en renoncement. Sommes-nous faits pour rester tranquilles ?
Du vivant. J’imagine deux comédiens, deux comédiennes, un plateau très physique, très charnel. J’imagine un laboratoire de poésie, une fresque haletante, un dépotoir de sentiments, un plongeoir au-dessus d’une fête. Je sais que ça finira dans le sang avec un bon coup de carabine ! J’imagine que je ne trouverai pas ça grave, je serai prévenu dès le début. Et dès le début, j’aurai envie de donner aux comédiens une matière complexe (images théâtrales, corps en mouvements, références à la filmographie de Dewaere, une dramaturgie en millefeuille), pour faire du plateau le lieu de l’auscultation de l’humain, d’une autopsie de l’acteur, de soi et de l’autre. Chaque acteur·rice pourra endosser le personnage de Dewaere. Chacun·e doit pouvoir s’emparer de ce monstre, cette machine à jouer.
Projet DEWAERE. Il y a Dewaere l’homme public et l’homme impudique. Un homme aux frontières croisées. C’est un terrain de jeu pour l’acteur, cette danse de « funambule » schizophrène. Il est question de romancer les limites qu’un homme donne à sa vie. Dire Dewaere et traverser ses failles, c’est choisir de parler d’un jeu d’acteur complexe (névrosé, dangereux, d’un naturel jubilatoire et parfois d’un grotesque grand-guignol). Dire sa quête, son envie d’interpréter c’est intellectualiser l’« inconscience » de l’acteur. Que lâche-t-on ? Que retient-on ? Comment ne pas devenir fou ? Être Patrick DEWAERE borderline, sur le fil.
Julien Rocha